La loi sur l'eau de 1995 et l'instauration des agences de bassin au Maroc conduisent à l'apparition de nouveaux outils d'action publique. Dans le cas particulier de la gestion des eaux souterraines, les agences plaident pour la mise en œuvre de « contrats de nappe » rassemblant les différents acteurs de la gestion d'un même aquifère considéré comme « surexploité ». Nous émettons l'hypothèse que les échanges et négociations menées à cet effet, au niveau territorial, sont l'occasion d'une redéfinition du problème public de « surexploitation ». L'ébauche d'une comparaison entre les différents territoires vise à déterminer certaines variables influençant l'appropriation du dispositif contractuel par les acteurs territoriaux. D'autre part, il conviendra de penser une certaine forme de « mise en politique » du problème à travers l'apparition de controverses et de rivalités sectorielles liées à la fois au processus de construction du problème mais également à la définition de solutions envisageables.